Crise maraîchère : accord entre les producteurs et un distributeur

La filière fruits et légumes d'Intermarché PACA, la SCA fruits et légumes de Brignoles (Var), "a accepté de limiter sa marge pour relancer la consommation. Nous regrettons fortement que les autres enseignes ne se joignent pas à nous", a expliqué Claude Rossignol, représentant de la FRSEA, à l'issue d'une table ronde à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Cet accord a été conclu après deux précédentes réunions en préfecture en juillet pour tenter de dénouer la crise agricole en PACA, née d'une "dérive des prix à la consommation", selon le vice-président du BRM, René Reynard.

Les modalités de cet accord "privé" prévoyant que les marges ne doivent pas augmenter quand les cours à la production baissent n'ont pas été précisées. "Ce n'est pas un accord sur le prix d'achat. C'est un accord sur la marge", a souligné le député UMP du Vaucluse, Jean-Michel Ferrand, interrogé sur de possibles contestations en matière d'entente sur les prix. "Nous serons attentifs aux réactions de Bruxelles", a précisé le sous-préfet d'Istres Jacques Delpey. Le responsable de la SCA fruits et légumes de Brignoles, Jean-Marc Van Turenhoudt, signataire de l'accord, a précisé qu'il pouvait seulement préconiser des "prix conseillés" aux différents magasins Intermarché indépendants de la région.

La crise des fruits et légumes en PACA s'est illustrée notamment avec le kilo de tomates acheté 0,80 centimes au producteur et vendu 3,30 euros en supermarché, au détriment des agriculteurs et des consommateurs, ont rappelé les représentants agricoles. Le BRM représente le plus gros bassin de production de fruits et légumes de France, avec 9.000 agriculteurs et 126 organisations agricoles.