L'Iran traite ses pistaches pour l'export pour éviter une interdiction de Bruxelles

Selon le président de la Chambre de commerce de la province de Kerman (sud), les autorités ont décidé de mettre en place un "corridor vert" avec des contrôles plus précis des pistaches destinées à l'exportation. "L'Union européenne a prévenu que si le nombre des chargements renvoyés (à cause de la présence d'aflatoxine) ne diminuait pas, elle imposerait davantage de restrictions", a déclaré Mohsen Jalaipour à l'agence estudiantine Isna.

"Si notre programme réussit, les Européens vont diminuer le nombre des rejets et si le programme se développe durant la prochaine année iranienne, l'Europe va supprimer totalement ses restrictions", a-t-il ajouté. L'aflatoxine est une substance toxique qui favorise notamment le cancer du foie. Elle est produite par des moisissures se développant sur des céréales ou des arachides conservées dans de mauvaises conditions.

L'Union européenne, qui vérifie tous les chargements de pistaches iraniennes destinés à son marché, a exigé que l'Iran réduise de 16 à 10% la quantité des chargements rejetés pour cause de présence d'aflatoxine. L'Iran a exporté 192 tonnes de pistaches pour 800 millions de dollars au cours de l'année iranienne passée (mars 2003 - mars 2004), soit 70% de plus que l'année précédente, ce qui a représenté 14% des exportations non-pétrolières.

Selon le ministère de l'Agriculture, l'Iran contrôle 70% du marché mondial des pistaches. L'UE avait déjà interdit les importations de pistaches iraniennes pour la même raison en 1987. L'interdit avait été levé la même année à condition que les chargements soient certifiés aussi bien par les services sanitaires iraniens qu'européens.