Lalbenque retrouve un optimisme mesuré après la canicule

Au total, 81 paniers ont été vendus, entre 300 et 400 euros le kilo pour les professionnels et de 350 euros à 600 euros le kilo aux particuliers, a-t-on appris auprès des professionnels.

On a noté la vente d'une truffe de 650 grammes et de 4 ou 5 dépassant la livre.

"La saison est meilleure dans le sud-ouest, mais ne sera pas pour autant pharamineuse. La météo était bonne au début du printemps, et en août, mais ce que l'on va payer c'est le temps sec en juin et juillet, où l'on a guetté la pluie comme des Sioux, et qui nous empêche d'avoir une bonne récolte", explique Pierre-Jean Pebeyre, négociant.

L'an dernier, sept kilogrammes de truffes seulement avaient trouvé acquéreurs à des prix oscillant entre 500 et 800 euros/kg, lors du premier marché officiel de Lalbenque, qui est l'un des cinq grands marchés trufficoles français.

Les quantités vendues retrouvent cette année le niveau de décembre 2002 où lors du premier marché officiel, 50 kilos de truffes avaient changé de mains à Lalbenque à des prix allant de 200 à 500 euros le kg.

Pour Pierre-Jean Pebeyre, les acheteurs sont assez désabusés, car il n'y a pas de matière première et peu de raison d'espèrer un mieux d'ici deux ou trois ans.

Selon lui, le marché s'appuie encore sur un schéma de production extensive comme depuis un siècle, alors que les conditions de plantation et d'entretien ont changé.

Lors de la saison 2003/2004, la filière avait été qualifiée de "sinistrée" par les responsables : la France avait alors récolté 8 tonnes de truffe noire d'hiver (Tuber melanosporum), contre 40 la saison précédente.