La meunerie française inquiète pour sa rentabilité

"La meunerie est préoccupée par l'activité 2004 qui subira les conséquences d'une campagne céréalière 2003/2004 atypique et continuera à affronter les aléas d'un marché de la panification en attente de reprise", a déclaré dans un communiqué diffusé lundi Michel Deloingce, président de l'Association nationale de la meunerie française (ANMF). En 2003, les entreprises françaises de meunerie ont réalisé un chiffre d'affaires de 1,48 milliard d'euros (dont 199 millions d'euros à l'exportation), stable par rapport à 2002.

La meunerie française, qui compte 523 moulins, a utilisé 5,63 millions de tonnes de blé et écrasé 15,5% du blé commercialisé en France au cours de la campagne 2002/2003. La production de farine a légèrement baissé pour atteindre 4,38 millions de tonnes, dont 756.365 tonnes à l'exportation, contre 4,42 millions de tonnes en 2002.\n L'utilisation de farine sur le marché intérieur français, pour la deuxième année consécutive, est en léger repli avec 3,82 millions de tonnes, soit une diminution de 1,2%.

La panification reste toujours le débouché principal de la farine et représente 69,2%, suivie des industries alimentaires (biscotterie, biscuiterie et pâtisserie industrielle) avec 23,6%. L'ANMF représente 380 moulins, soit 85% de la production nationale.