L'UFC appelle les consommateurs à être vigilants

"Devant cette opération qui nous paraît une opération publicitaire, nous incitons les consommateurs à être très méfiants", a-t-il souligné. Le 17 juin, fabricants et distributeurs ont accepté de baisser de 2% en moyenne les prix des grandes marques dans l'alimentaire, l'hygiène-beauté et l'entretien, en s'engageant à partager l'effort à égalité. Allant au delà de cet accord, certains grands distributeurs ont annoncé récemment des baisses pouvant aller jusqu'à 30% sur certains produits.

M. Geai s'est ainsi étonné des fortes baisses annoncées à partir du 1er septembre. "La vente à perte étant interdite aujourd'hui en France, on peut se demander comment tout-à-coup les lames de rasoir peuvent baisser de 40% ?", s'est-il interrogé. "Cela veut dire que jusqu'à présent les consommateurs faisaient les frais: est-ce que c'était le fabricant de lames ou le distributeur, toujours est-il qu'à un moment, l'un ou l'autre ou les deux, surfacturaient", a-t-il relevé.

Pour l'UFC, le risque demeure que le distributeur qui applique une baisse de 40% sur un produit applique une hausse de même ampleur sur un autre produit. D'où l'appel de l'association aux consommateurs de "comparer, de bien regarder les prix. Les lames de rasoir vont diminuer, mais à côté, la mousse à raser va peut-être sérieusement augmenter", a mis en garde M. Geai. Il a en outre estimé qu'il ne fallait pas se focaliser sur une baisse appliquée en septembre. "Il faudra regarder comment cela va se passer dans les semaines et mois qui vont venir, la donne risque de changer", a-t-il averti.