Une grande partie des marques risquent de repartir à la hausse en 2005

En effet, environ 30 % des fabricants comptent augmenter leurs tarifs de 1 % à 2 % et 30 % de plus de 2 %, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires).

Ces hausses seront intégralement répercutées sur le prix au consommateur puisque, dans ce cas, les distributeurs ont annoncé jeudi qu'ils ne baisseront pas leurs "marges arrière" (sommes versées par les industriels au titre des prestations commerciales).

La loi Galland sur le commerce interdit en effet aux distributeurs de vendre leurs produits au dessous du tarif officiel des industriels.

En revanche, 30 % des industriels comptent laisser leurs prix stables, les baisser ou les augmenter de moins de 1 %. Dans ces cas, les distributeurs se sont engagés jeudi à réduire jusqu'à un point leurs marges arrière.

Pour le consommateur, grâce à une opération technique qui contourne la loi Galland - la baisse des marges arrière sera reportée sur la facture tarifaire officielle - le prix final en rayon sera soit en baisse soit, au pire, stable.

A noter que plusieurs grands groupes comme Danone ne comptent pas augmenter leurs prix de plus de 1 %. Leurs nombreuses marques ne devraient donc pas être en hausse.

L'accord Sarkozy de juin dernier, qui avait abouti à une baisse des prix des marques d'environ 1,7 % en septembre-octobre (les deux-tiers des fabricants avaient joué le jeu) sera donc dans de nombreux cas effacé par une nouvelle augmentation.

Sauf si les distributeurs, qui se livrent une guerre des prix de plus en plus acharnée, multiplient leurs coupons et autres bons de réduction.