Crise : le collectif des viticulteurs propose une table ronde

Cette demande a été formulée à l'issue d'une manifestation organisée par le collectif devant les locaux de la société de négoce Ginestet, à Carignan, près de Bordeaux, une société dirigée par M. Delpeuch.

Les manifestants entendaient "crier" leur "mécontentement" face à la situation dans la viticulture bordelaise. Outre la Grande distribution, le Collectif désire la présence à la table ronde de la Fédération des grands Vins et le syndicat des vins de Bordeaux.

"Il faut trouver un compromis sur le prix du tonneau et stopper la spirale de la chute des cours", a indiqué le président du Collectif, Didier Cousiney.

Le cours du tonneau (900 litres) de Bordeaux "est tombé à moins de 750 euros. A moins de 1.000 euros, il est impossible de vivre", a indiqué M. Cousiney.

"Je veux bien tenter d'organiser cette table ronde", a déclaré M. Delpeuch qui ne peut "toutefois s'engager pour les autres organisations invitées".

Le Collectif a en outre proposé des aides pour les exploitations en difficulté et un report d'un an des remboursements d'emprunts. Opposés à l'arrachage de vignes - une solution préconisée par le CIVB - les viticulteurs du Collectif se prononcent pour la mise en jachère. "Nous allons étudier cette proposition", a dit M. Delpeuch, qui a répété l'obligation de "réduire la voilure en terme de production" et défend l'idée d'un vin de pays, auquel le Collectif est opposé.