M. Bussereau avait inauguré samedi le Salon de l'agriculture à Paris avec le président Jacques Chirac, qui avait fait campagne pour le "oui" en appelant des agriculteurs souvent inquiets à se "mobiliser" en faveur de l'Europe.
Le ministre a qualifié de "mots assez sentis" la réponse de Jacques Chirac à un manifestant qui l'avait interpellé en brandissant un tract pour le "non" et en dénonçant l'Europe libérale. "Si vous voulez vous tirer une balle dans le pied, faites-le, mais après ne protestez pas, c'est une connerie, je vous le dis", avait répondu le chef de l'Etat.
Pour M. Bussereau, il ne faut "pas toucher à l'équilibre" atteint en juin 2003 lors du sommet de Luxembourg sur la réforme de la PAC qui permet selon lui à la "Ferme France" de toucher près de 8 milliards d'euros par an.
Interrogé sur l'absence cette année des enseignes de la distribution au salon, M. Bussereau a souhaité que les "relations entre l'agriculture et la distribution s'améliorent".