Le président de la République, dès le premier jour, suivi du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, du président de l'UMP Nicolas Sarkozy ou encore du premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande ont fait campagne, lors de leurs visites respectives, pour le "oui".
Pendant quatre heures, le président a parcouru, avec son traditionnel entrain pour la chose, les allées de ce 42ème Salon, discutant avec les agriculteurs, dégustant les produits, admirant vaches et cochons, serrant les mains, embrassant les bébés, dans une bousculade bon enfant.
Seul le président du Mouvement pour la France Philippe de Villiers est venu plaider pour le "non".
Les agriculteurs ont pu mettre en avant leurs inquiétudes face aux conséquences de la réforme de la Politique agricole européenne commune (PAC) et de la concurrence nouvelle des dix nouveaux pays de l'Union européenne, tous en pleine campagne de promotion au Salon.
Ainsi, une cinquantaine de militants de la Confédération paysanne ont interrompu brièvement la conférence de presse de la Commissaire européenne à l'Agriculture Marianne Fischer Boel mardi, pour dénoncer une "PAC ultra-libérale".
Le débat politique n'a toutefois pas obscurci ce qui reste la grande vitrine de l'agriculture française, comme s'en est félicité le ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau. "Le SIA, tout comme le Salon de la machine agricole avec plus de 200 000 entrées, donne une très belle image de l'agriculture au reste de la France et au reste du monde", a-t-il déclaré.
Salon réservé aux professionnels, le Salon international de la machine agricole s'est tenu en marge du Salon de l'Agriculture de samedi à jeudi, à Villepinte, dans la banlieue nord de Paris.
Avec 630 000 visiteurs cette année, le Salon a fait moins bien qu'en 2004, qui avait vu quelque 700 000 personnes s'y presser, soit une baisse de 10%.
Pourtant, "c'est un bilan très positif malgré la neige qui a perturbé les neuf jours de la manifestation. C'est presque mieux que l'année dernière où il avait fait beau tout le temps", s'est réjoui Christian Patria, président du SIA.
Les visiteurs de province ont été particulièrement pénalisés, notamment par les interdictions de circulation pour les autocars prises par certains préfets en raison des intempéries qui ont frappé la France.
"En milieu de semaine, nous en étions à 10% d'annulation du nombre de cars prévus", a souligné la directrice du salon, Béatrice Collet.
Outre "Richelieu", un impressionnant taureau de la race Blonde d'Aquitaine, pesant pas moins de 1.730 kg, la grande vedette cette année aura été le stand de la Chine où, pour la première fois, 36 sociétés présentaient des produits traditionnels (riz, thé, plantes, bonsaïs, crevettes, algues, écrevisses).
Pour la prochaine édition, qui aura lieu du 25 février au 5 mars 2006, c'est-à-dire hors vacances scolaires parisiennes, les organisateurs recherchent une région à mettre à l'honneur. Cette année, les élections régionales de 2004 avaient rendu la chose impossible, en raison de basculement politique à la tête de nombre d'exécutifs régionaux.
"La décision sera prise dans les deux mois", affirme M. Patria.