Le Collectif, soutenu par des membres des Verts, d'Attac, de Greenpeace et de la Confédération paysanne, ont dressé un barrage symbolique devant les camions de livraison stationnés devant l'usine, déclarée "zone contaminée OGM".
"Lesieur, complice des empoisonneurs", pouvait-on lire sur une pancarte.
Le directeur de l'usine, Thierry Handtschoewercker, venu à la rencontre des manifestants, a indiqué que Lesieur conditionnait effectivement, pour un client de la grande distribution, Metro, 400 000 litres d'huile de soja, avec "une possible présence d'OGM", a-t-il dit.
"Ca veut dire qu'ils ne sont pas capables de dire s'il y en a ou pas", s'est insurgé, "compte-tenu du problème fondamental de santé", Claude Peytermann, coordinateur des Faucheurs volontaires en Aquitaine.
"Il n'est pas établi que les OGM soient inoffensifs, a-t-il poursuivi. Et on nous dit "eh bien on ne sait pas s'il y en a ou s'il n'y en a pas". C'est le brouillard complet".
Pour le directeur de l'usine, cette huile ne représente qu'une production marginale. "Nous fabriquons aussi 17 millions de litres d'huile de Tournesol pour ce client, qui pèse beaucoup dans le chiffre d'affaires", a-t-il dit.
"Ce n'est pas à l'économie de mener le monde, surtout quand il y a des enjeux de santé publique", a rétorqué Pierre Hurmic, leader des Verts à Bordeaux.
