"Le 13, nous allons être à Orléans (NDLR : pour le procès de "faucheurs volontaires" ayant participé à l'arrachage d'une parcelle de maïs génétiquement modifié en août 2004 dans le Loiret) -, pourquoi ne serions-nous pas le lendemain devant l'Assemblée?", a lancé M. Bové.
Le syndicaliste agricole, qui venait d'assister aux débats de la Cour d'appel de Toulouse concernant les personnes poursuivies pour le fauchage d'une parcelle d'OGM à Menvielle (Haute-Garonne), a suggéré aux "comparants volontaires" de "camper dès le soir du 13 avril" devant l'Assemblée nationale.
Le 14 avril, la Cour d'appel de Toulouse doit rendre sa décision sur la bataille opposant 222 faucheurs volontaires, décidés à être jugés pour leurs actes, au parquet, déterminé à ne poursuivre que neuf personnalités parmi lesquelles M. Bové.
Citant des actions où des syndicalistes ou des salariés ont agi de manière collective, comme celles des employés d'EDF ayant "rebranché l'électricité pour des gens qui n'en avaient plus", José Bové a estimé qu'une "nouvelle phase du syndicalisme est en train d'être vécue à partir de ce qui s'est passé à Toulouse et s'étend à l'ensemble des forces sociales".