A Montpellier et Carcassonne, des engins explosifs ont causé des dégâts matériels dans les bâtiments, tandis qu'à Nîmes, une voiture de fonction a été incendiée devant la façade.
Les explosifs, vraisemblablement des bâtons de dynamite agricole, avaient été déposés devant l'entrée à Montpellier et jetés à travers la vitre d'un bureau à Carcassonne.
Le signe CRAV, du nom du groupe viticole dont les actions ont déjà été officiellement condamnées par les représentants des viticulteurs, a été inscrit sur les murs des bâtiments administratifs.
Samedi dernier, ce même groupe avait revendiqué des actes de vandalismes commis devant plusieurs supermarchés de la région pour dénoncer la politique de la grande distribution. Début mars, il avait également perpétré des attentats à l'explosif contre des négociants de la région.
Ces actions interviennent dans un contexte de crise de la viticulture du Languedoc-Roussillon. Les vignerons, qui protestent contre l'insuffisance du plan d'aide gouvernemental, ont déjà organisé une manifestation régionale à Montpellier le 9 mars, qui avait été émaillé d'incidents. Un autre rassemblement a été lancé le 20 avril à Narbonne (Aude).