Ce collectif, créé mercredi, indique dans ce communiqué avoir recueilli "plus de 400 signatures" sur les quelque 1.975 salariés de l'usine Perrier et de la Verrerie du Languedoc à travers une pétition soulignant que "le temps est compté". "Ne pas tenter une ultime action nous condamnerait à accepter l'annonce de la vente, de la délocalisation, de la fermeture (ou autres...) qui ont été à plusieurs reprises annoncées par la direction de Nestlé et qui doivent être confirmées lundi", en comité d'entreprise, ajoute ce collectif dans une lettre adressée au maire de Vergèze.
Une réunion a rassemblé jeudi en mairie de Vergèze des représentants du collectif et une dizaine d'élus des environs, selon le collectif qui devait également être reçu par le préfet du Gard. La direction de Nestlé Waters France a confirmé la tenue lundi d'un comité d'entreprise d'information sur les conséquences de "l'échec des négociations portant sur l'accord d'organisation du travail".
Après 18 mois de négociations, la CGT refuse de signer cet accord: "on avait presque trouvé un terrain d'entente, mais un point de blocage subsistait sur la dénonciation des statuts collectifs", a indiqué à l'AFP son représentant Jean-Paul Franc. "On peut très bien trouver les moyens de sortir des accords ces quelques mots faisant référence à la remise en cause des statuts collectifs", a-t-il cependant ajouté, accusant le collectif d'être "piloté par la direction puisque les cadres distribuaient une pétition sur les lieux de travail". Nestlé Waters France, après la levée du droit d'opposition de la CGT en 2004, doit mettre en oeuvre jusqu'à avril 2007 un plan de 1.047 départs anticipés en pré-retraite sur un total de 4.100 personnes, dont 356 à Vergèze.