En 2003, près de 27.500 exploitants ou membres de leur famille étaient salariés sur des exploitations, relève l'étude. Pour les 10.300 exploitants qui ont opté pour ce statut, celui-ci "clarifie et simplifie le versement des revenus agricoles désormais fixés par contrat". Les 9.400 conjoints non coexploitants bénéficient de leur côté "d'une meilleure protection sociale".
Enfin, pour les 5.800 enfants d'exploitants et près de 2.000 autres membres de la famille, avoir un "salaire assure un minimum d'autonomie financière". Les salariés familiaux des exploitations professionnelles constituaient ainsi en 2003 quelque 4% des actifs familiaux. Un effectif qui s'est accru en trois années de 2.000 personnes alors que dans le même temps le nombre de non salariés diminuait.
L'augmentation de cette catégorie de main d'oeuvre, qui pour les trois quart d'entre elle travaillent dans des exploitations à formes sociétaires, devrait "se perpétuer avec la réforme annoncée dans la future loi d'orientation agricole du statut d'aide familial", affirme Agreste.
Les groupements agricoles d'exploitation en commun (Gaec), créés pour faciliter l'installation d'un jeune, ne salarient que 2% d'actifs familiaux. En revanche, les exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) qui, par leur nombre, sont les premières employeuses de cette main d'oeuvre, en totalisent 8%.
Les exploitations professionnelles qui emploient des salariés familiaux sont généralement plus grandes que les autres et sont celles qui ont le plus recours à d'autres salariés, permanents ou saisonniers. Le salariat familial se développe surtout dans les exploitations de maraîchage ou d'horticulture et celles produisant des vins d'appellation. Un quart des salariés familiaux contre moins de 10% des non salariés est âgé de moins de trente ans.