La commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel a notamment émis l'espoir que les principaux protagonistes des pourparlers "seront en position d'avancer" lors de leur prochaine réunion "mini-ministérielle" mi-juillet à Dalian (Chine). L'objectif, selon elle, doit être d'arriver fin juillet à Genève à dégager un canevas pour les "modalités" des discussions finales de la conférence ministérielle qui débutera le 13 décembre à Hong Kong.
"Si nous ne réussissons pas, je pense qu'il sera très difficile de finaliser (la négociation) à Hong Kong... Il est important que nous bougions au maximum avant le congé estival", a déclaré Mme Fischer Boel lors d'une rencontre avec quelques journalistes à Bruxelles. "Je vais à Dalian avec l'espoir de faire des progrès et j'attends le même esprit ouvert de la part des autres", a-t-elle ajouté.
La commissaire a insisté qu'un accord à l'OMC ne dépende pas uniquement de l'agriculture et que des avancées sont nécessaires aussi dans les autres volets (services, biens industriels, etc) de la négociation du cycle dit "de Doha", ouverte en 2001 au Qatar. Sur le front agricole, elle a récusé la "méthode du salami" et réclamé des avancées sur les trois dossiers en jeu - accès aux marchés, soutiens internes et subventions à l'exportation -, en récusant l'idée "qu'on ne discuterait que de l'accès aux marchés", sur lesquels l'UE est très critiquée.
La commissaire a fait valoir que les Européens étaient "en position de force" sur la question des soutiens internes, après l'entrée en vigueur de la réforme de la politique agricole commune (PAC) de 2003, qui a coupé le lien entre le niveau des aides aux exploitants et celui de la production. Elle a aussi rappelé le souhait de l'UE --qui a proposé l'an dernier d'éliminer progressivement ses subventions à l'exportation-- de voir ses partenaires faire de même.
