FNE appelle les préfets à "maintenir des positions fermes et privilégiant les effarouchements", "sans quoi le laxisme de ce nouveau protocole va ouvrir la voie à tous les dérapages sur le terrain et banaliser les tirs de loups". "L'éleveur prétend ne pas savoir qu'il s'agissait d'un loup.
Il ne devait pas savoir non plus qu'aucun arrêté préfectoral n'avait autorisé les tirs d'effarouchement, et à plus forte raison, à balle réelle dans cette zone où les mesures de protection (des troupeaux) n'ont pas été mises en place", s'insurge le communiqué de la SPA. "Nous rappelons que le loup appartient à une espèce "strictement protégée" par la loi et que les conditions de tirs sont réglementées par des procédures très strictes", rappelle l'association.
Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture ont autorisé par un arrêté le 18 juin dernier le tir de six loups jusqu'au 31 mars 2006. Le protocole en annexe de l'arrêté donne pour la première fois aux éleveurs attaqués la possibilité de tirer sur le loup à des conditions précises (permis de chasse, autorisation du préfet, plus de trois attaques successives en trois semaines).
Ces conditions n'étaient pas en vigueur en Savoie, ou aucune autorisation d'effarouchement ou de tir n'avait été donnée par le préfet. "L'autorisation de tirer, donnée à des éleveurs irresponsables, vigoureusement dénoncée par la SPA, n'a pas tardé à montrer ses limites", estime l'association.