"L'administration américaine a dit à de nombreuses reprises que la réforme de sa politique d'aide à l'agriculture est à l'ordre du jour. Ce qu'il faut à présent c'est traduire cela dans les négociations du programme de développement de Doha", a déclaré M. Mandelson lors d'une conférence de presse à Genève.
Le commissaire européen participe au Conseil général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui vise à préparer la prochaine conférence ministérielle de l'institution prévue à Hong Kong en décembre. Les ministres doivent à cette occasion donner son architecture finale au cycle de négociations lancé à Doha (Qatar) en 2001.
"Dans l'UE, les aides agricoles diminuent parce que la réforme (de la politique agricole commune, PAC) est de grande ampleur", a estimé M. Mandelson. "Aux Etats-Unis, à l'inverse, les dépenses sont peut-être plus faibles mais elles augmentent à cause de la loi sur l'agriculture du président Bush, et il n'y a pas de réforme". "L'agriculture, dans le cycle de Doha, doit être le fondement d'une nouvelle loi américaine sur l'agriculture, réformée, avec des dépenses plus faibles", a ajouté le commissaire.
M. Mandelson a estimé que la réforme de la PAC et l'offre de l'UE d'éliminer ses subventions à l'exportation de produits agricoles n'avaient jusqu'à présent pas été suivies de gestes réciproques de la part des partenaires de l'OMC. "Ce processus de compromis est à sens unique depuis plus d'un an", a-t-il déploré.
