Les manifestants, représentant toutes les filières agricoles, se sont rassemblés devant le palais des papes à l'appel de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) et des Jeunes Agriculteurs de Vaucluse avant de se rendre à la cité administrative, où se trouvent les services de la Direction départementale de l'agriculture (DDA). Là, ils ont déversé raisins, têtes d'ail et autres melons et brûlé des ceps de vigne tandis qu'une délégation était reçue dans un vacarme assourdissant d'explosions de pétards.
Le contenu d'un camion de melons pourris a également été déversé devant les grilles de la cité administrative. "Aucune production ne s'est vendue correctement, on est au pied du mur, les trésoreries sont à sec", a expliqué Gilles Vève, président de la FDSEA. "En fin de semaine dernière, la poire se vendait à 0,15 euro le kilo contre un prix de revient de 0,50 euro", a renchéri Christian Gely, vice-président de la FDSEA. "Nous sommes dans un département où l'agriculture est très variée, avec de la viticulture, de l'élevage, des cultures fruitières et maraîchères, des céréales, de la lavande, mais tout le monde connaît le problème de la vente en dessous du prix de revient", a-t-il ajouté.
Jugeant qu'en raison de la "concurrence étrangère qui conduit à une baisse des prix irréversible dans un "marché devenu mondial", selon M. Gely, les agriculteurs réclament une "baisse des charges sur les exploitations et la main d'oeuvre", seule "porte de sortie pour nous". Après avoir transmis leurs revendications à la DDA, les manifestants ont donné aux pouvoirs publics "jusqu'au 20 août" pour y "apporter des réponses", faute de quoi de "nouvelles actions" seront envisagées par la profession, selon Gilles Vève.
