Prenant le contrepied de sa collègue de l'Ecologie qui a estimé récemment qu'il faudrait "faire reculer" cette culture, M. Bussereau a déclaré à l'AFP : "La France a besoin de maïs, nous en avons besoin pour notre agriculture. C'est également un produit qui est bon dans les écosystèmes". "Il y a eu des excès, certainement, à certaines époques. Mais les agriculteurs savent aujourd'hui que l'eau est une ressource rare et la traitent comme telle", a-t-il poursuivi, en marge de la caravane d'été de l'UMP, qui faisait halte dans cette station balnéaire.
"Plutôt que diminuer les cultures, il faudra à l'avenir améliorer la présence de l'eau, de grands ouvrages sont nécessaires et il faudra créer des retenues d'eau", a-t-il souligné. "La culture de maïs n'est pas menacée. Toute activité humaine pompe de l'eau, un golf, chacun de nous quand il prend sa douche ou arrose ses plantes vertes", a-t-il assuré. Le 12 août, la ministre de l'Ecologie, Nelly Olin, avait estimé que, compte tenu des ressources actuelles en eau, "il faudra faire reculer la culture du maïs" dans les années à venir. "Le monde agricole est prêt à le faire", avait déclaré la ministre sur Europe 1.
Selon elle, si l'on en vient à réduire les possibilités d'irrigation, les rendements du maïs vont baisser et "les agriculteurs ne vont pas cultiver s'ils ne peuvent pas récolter". Mme Olin a souligné qu'il était possible de trouver des cultures de substitution, comme les pois, et elle a cité l'exemple de la région Poitou-Charentes, où les surfaces en maïs ont déjà diminué de 20%. Selon elle, l'eau est consommée en France à 50% par l'agriculture, 25% par l'industrie et 25% par les ménages.
