"Il y a 71 départements (métropolitains) qui sont en grande difficulté", a déclaré la ministre dans une interview à RFI. "Si sur le Nord de la France, les choses se sont quelque peu améliorées parce qu'il y a eu tout de même des pluies, on peut dire que cela reste tout de même très tendu. Sur d'autres départements, qui vont de la façade atlantique à la Provence-Côte d'Azur, la situation est extrêmement grave", a-t-elle dit.
"Nous assistons à des phénomènes que nous n'avons pas vus" depuis "10 ans" ou "50 ans", a-t-elle ajouté, citant la baisse "inquiétante" des cours d'eau. La ministre s'est félicitée que la "crise sécheresse" n'ait "pas été doublée d'une crise canicule" et que l'on n'ait "pas manqué d'eau potable", à l'exception de "petits villages", grâce aux travaux d'adduction et d'interconnexion des réseaux faits depuis la sécheresse de 1976.
Elle a remarqué que la sécheresse avait été anticipée dès la première réunion en 2004 d'un "comité sécheresse" par les pouvoirs publics et grâce aux arrêtés préfectoraux pris "dès le mois de mars".
Interrogée sur les incendies de forêt et l'aide apportée actuellement au Portugal par plusieurs pays européens dont la France, Mme Olin a relevé qu'une coopération en amont pour prévenir ces feux "existait déjà entre la France et l'Italie". "Compte-tenu de ces phénomènes, nous devons avoir une coopération internationale bien plus forte", a-t-elle estimé.
La ministre a aussi insisté sur la nécessité de sévir contre les pyromanes. "Aujourd'hui il y a deux phénomènes", a-t-elle dit. "Les incendies se déclenchent parce qu'il y a des problèmes de climat mais il y a aussi des incendies volontaires". "Le Portugal en est un exemple comme la France, la plupart des incendies qui se sont déclarés (cet été) ont été des incendies criminels. Là, je crois qu'il faudra vraiment qu'il y ait une très grande sévérité quand les gens seront rattrapés".
