"Il n'est pas inutile, face à un tel scénario catastrophe, de rappeler la responsabilité première du système économique capitaliste de la course au profit maximum et des déréglementations qui en sont la conséquence", affirme le syndicat dans un communiqué. Pour la CGT, "accuser les oiseaux migrateurs comme seuls responsables de risques de propagation du virus permet d'absoudre les vraies responsabilités, celles liées aux modes de production et d'échanges inhérents à la recherche du profit maximum". La CGT cite le groupe français "Doux, qui a fait le choix de délocaliser sa production vers des pays à faible coût de main d'oeuvre" et à faibles contraintes "en matière sanitaire", comme la Thaïlande "touchée par des foyers de grippe aviaire". Le syndicat demande "au gouvernement de garantir la sécurité et la santé des salariés de la filière au contact avec les animaux en renforçant les droits des CHSCT" (Comité d'hygiène et de sécurité)". Il "exige" également "l'interdiction de toute importation de viande de volailles en provenance des pays où des cas de grippe aviaire ont été avérés". Enfin il souhaite que les pouvoirs publics "prennent des dispositions pour garantir un accès de l'ensemble de la population aux médicaments antiviraux y compris en engageant une production générique du seul médicament actuellement efficace (et) produit par un laboratoire suisse". Mercredi le président Jacques Chirac et le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Lee Jong-wook ont décidé d'intensifier la mobilisation internationale pour lutter contre l'épidémie de grippe aviaire.
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