Vendredi, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) et le conseil général avaient annoncé que 250 communes étaient "non conformes" à la réglementation, et que l'eau ne devait pas être bue par les enfants et les femmes enceintes dans 82 d'entre elles.
"La consommation d'une eau dépassant la norme réglementaire ne présente pas automatiquement un danger pour la santé, les normes servant d'alerte pour renforcer la vigilance et déclencher les actions adaptées", a précisé samedi la préfecture dans un communiqué. Elle recommande cependant par précaution, de procéder à des restrictions, notamment pour les personnes fragiles (nourrissons, femmes enceintes, jeunes enfants) dans "72 communes ou portions de communes". Les services de la préfecture ne précisent pas quelles sont les communes concernées par la pollution.
Les services de l'Etat, dont l'Agence de l'eau, et les collectivités territoriales de la région et du département ont prévu de se réunir le 12 septembre afin d'élaborer un "plan départemental" pour sécuriser l'alimentation en eau. Les pollutions observées portent sur des traces de pesticides, essentiellement agricoles, de nitrates, de sélénium et de fluorures. "Il y a un vrai problème d'eau potable en Seine-et-Marne. La situation y est absolument comparable à celle de la Bretagne", avait précisé vendredi Jean Dey (Verts), vice-président du conseil général en charge de l'eau. Selon lui, le centre de la Brie et l'est du département sont les zones les plus touchées.
