Les Verts organisent symboliquement vendredi leur journée parlementaire à Clermont-Ferrand, où s'ouvre le même jour un procès de faucheurs d'OGM. Déjà, un procès s'est déroulé mercredi et jeudi non loin de là à Riom, où une peine de quatre mois d'emprisonnement ferme a été requise contre un des faucheurs. Noël Mamère, député-maire de Bègles (Gironde), a contesté la "propagande" des producteurs d'OGM qui veulent faire croire à leur nécessité médicale. "Les expériences en champ ouvert sont guidées non par une nécessité sociale, mais par la nécessité du marché", a-t-il déclaré. "C'est à nous à décider les risques que nous voulons courir, c'est un combat au coeur de la problématique démocratique", a-t-il ajouté, affirmant que "le combat continuera".
Jean-Luc Bennahmias, député européen, a fait valoir qu'on assiste à "une criminalisation de l'ensemble des mouvements sociaux", citant aussi les postiers de Bègles et les syndicats lorrains. Il a regretté que "le débat sur les OGM n'ait jamais eu lieu en France". Mireille Ferri, membre du Collège exécutif, a noté "une montée progressive de la gravité des peines". Elle a pointé les peines financières "de plus en plus lourdes" qu'assume le parti, et souligné que les élus Verts sont "en première ligne" et menacés de peines d'inéligibilité. "C'est l'étouffement de la démocratie", a-t-elle souligné.
Cécile Duflot, porte-parole du mouvement, a rappelé que Noël Mamère et le député européen Gérard Onesta, qui seront en procès pour fauchage d'OGM à la fin du mois à Toulouse, ont renoncé à bénéficier de leur immunité parlementaire. Les élus Verts ont prévu de se rassembler devant le tribunal de Clermont-Ferrand vendredi à l'ouverture du procès.
