Le prix du brut se détendait un peu vendredi matin après la requalification de Rita en ouragan de force 4 dans le golfe du Mexique et sa légère déviation à l'est, qui pourrait lui faire éviter les importantes raffineries du Texas. "La hausse des prix du brut dope les perspectives du débouché des biocarburants", commentait un expert du marché français. Vendredi à la mi-journée, les huiles au départ de Brest progressaient nettement (soja +7 à 480 EUR/t, colza à +27 euros à 560 EUR/t) dans le sillage de la hausse des huiles végétales sur le marché mondial (soja sur le CBoT et palmes en Malaisie). Sur la semaine, les gains étaient de 30 euros pour le colza et de 10 euros pour le soja.
De leur côté, les tourteaux de soja importés sur la Bretagne restaient bien tenus profitant de l'humeur haussière baignant l'ensemble des oléagineux dans un marché déserté par les acheteurs en quête de prix meilleurs. Par ailleurs, selon un opérateur, "le tourteau de soja est maintenant concurrencé par le tourteau de colza devenu plus compétitif au niveau prix".
La graine française de colza restait bien orientée sur un marché physique toujours marqué par une forte rétention des vendeurs confortés par l'espoir d'un recours plus rapide aux énergies d'origine végétale. Sur le marché physique, le colza valait à Rouen (rendu) 221/222 EUR/t en base octobre, 226/227 EUR/t en base janvier et 229/230 EUR/t en base avril. Sur la semaine, le colza a progressé de 3 à 4 euros. Sur le terme européen (Euronext), le cours du colza s'appréciait d'un demi euro, dans un volume d'échanges modéré (395 lots payés à la mi-journée).
Enfin, la graine française de tournesol, toujours en cours de moisson, restait stable (243 EUR/t dans les ports Atlantique pour du septembre/octobre), sur un marché délaissé au profit du colza.
