En matière de coordination européenne, il y a eu "des progrès" depuis la crise de la "vache folle" à la fin des années 1990, a estimé au cours d'une conférence de presse le chef du gouvernement belge, en saluant en particulier la création de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en 2002. "Mais des progrès restent à faire", a insisté M. Verhofstadt. Le ministre de la Santé Rudy Demotte, qui rencontre ses homologues européens jeudi et vendredi à Londres, puis M. Verhofstadt, lors d'un sommet informel des 25 dans le sud de la capitale britannique le 27 octobre, mettront sur la table plusieurs mesures qu'ils espèrent voir adopter au niveau de l'UE.
La Belgique proposera un "renforcement des mesures en matière de nettoyage et de désinfection des exploitations avicoles, y compris la désinfection dans l'exploitation des véhicules" en provenance de pays ou de régions contaminées ou suspectes comme la Turquie, la Roumanie ou la Grèce, a expliqué Guy Verhofstadt. Bruxelles suggérera également une "interdiction des rassemblements de volailles" de types expositions, concours ou marchés publics, a ajouté le Premier ministre. De plus, le gouvernement belge proposera que les stocks de médicaments antiviraux destinés à lutter contre une éventuelle pandémie humaine soient constitués "au niveau européen", et non pas par Etat membre comme c'est le cas actuellement.
Guy Verhofstadt a par ailleurs annoncé la nomination d'un "commissaire interministériel" chargé de centraliser l'action des différents intervenants belges. La tâche a été confiée à l'administrateur délégué de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, Piet Vanthemsche. "Je crois qu'on n'est pas parti pour un sprint, mais pour un marathon", a déclaré M. Vanthemsche en présentant une vaste campagne d'information de la population belge.
