"Nous avons dit très clairement à Pascal Lamy et à Tony Blair que nous sommes heureux de voir que la négociation sur les questions agricoles a débuté. Les choses bougent et nous en sommes heureux", a déclaré M. Seillière lors d'une conférence de presse, en évoquant ses entretiens récents avec le directeur général de l'OMC et le Premier ministre britannique, président en exercice de l'UE. "Mais il ne serait pas acceptable, et au contraire très dangereux pour l'emploi et la croissance en Europe, qu'une impasse dans l'agriculture empêche l'ouverture des marchés aux entreprises européennes dans les domaines de l'industrie et des services", a mis en garde le président de l'Unice. "Les opportunités sont énormes si on nous autorise à profiter d'un meilleur accès aux marchés mondiaux", a ajouté M. Seillière, estimant que le succès de ce cycle de négociations commerciales était "un enjeu majeur" pour l'Europe.
"Nous espérons que ce round sera un nouveau pas en avant vers la libéralisation du commerce mondial", a encore dit l'ancien "patron des patrons" français. Si à Hong Kong en décembre, "on aboutissait à un échec, pour une raison ou pour une autre, alors ce serait le troisième d'affilée après Seattle et Cancun et nous considérerions que la bilatéralisation des échanges deviendrait probablement la nouvelle règle du jeu", a déploré le responsable. Les subventions agricoles sont au coeur des négociations sur la libéralisation du commerce mondial, connues sous le nom de cycle de Doha, qui doivent absolument progresser pour éviter un nouvel échec mi-décembre à Hong Kong, lors de la conférence ministérielle de l'OMC.
