"Compte-tenu de ce contexte, les échanges ont été dérisoires tout au long de cette semaine, voire même inexistants en tourteaux de soja, utilisés dans la nourriture des volailles", assurait l'un d'eux. Vendredi, le syndicat FO de l'entreprise d'abattage de volailles "Duc" (206 salariés) dans le Gard s'est inquiété des conséquences, pour l'emploi, de la "baisse des ventes de 30%" des poulets, constaté selon lui dans la région, déjà fortement touchée par le chômage. L'union départementale FO a estimé dans un communiqué qu'il "appartient aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités en développant une information réelle et sincère face à la psychose ambiante". En Italie, le principal syndicat d'agriculteurs, la Coldiretti, a affirmé, vendredi, que "la +psychose+ de la grippe aviaire représente chaque jour un manque à gagner de 5 millions d'euros, avec des risques de conséquences sur les 180.000 salariés du secteur".
Vendredi, sur un marché français inactif, les prix des tourteaux de soja importés en Bretagne étaient inchangés (Montoir à 195 euros sur octobre et 6 novembre), ainsi que ceux du colza sur le marché physique (graine rendu Rouen à 227/228 euros en base janvier, huile départ de Brest à 608 euros sur novembre et décembre). Dans le même temps, sur le marché à terme européen (Euronext), en revanche, le cours du colza progressait légèrement de 0,25 à 0,50 euros, selon les échéances, avec 458 lots payés à la mi-journée. De son côté, le prix de la graine française de tournesol continuait à coter nominalement (Saint Nazaire à 233/234 euros selon la période de livraison), sur un marché déprimé par l'abondance des récoltes concurrentes (Ukraine, Russie).
