"La Commission continue de soutenir qu'elle est toujours à l'intérieur du mandat et qu'elle n'ira pas au-delà de ce mandat", a déclaré Peter Power, porte-parole du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson. Quelques heures plus tôt, le ministère français des Affaires étrangères avait indiqué que la France continuait "à avoir de sérieuses interrogations sur la compatibilité de cette offre avec le mandat de négociation donné à la Commission".
"Ce n'est pas très différent de ce que nous avons entendu dans le passé", a réagi M. Power. "La France continue d'exprimer ses réserves et nous sommes toujours très conscients de la position française. Malgré tout, nous maintenons notre conviction que nous sommes dans le mandat", a-t-il insisté, précisant que la Commission tentait toujours de "convaincre" Paris. "Nous avons déjà eu trois réunions techniques (avec les représentants des 25) et nous allons poursuivre ce processus", a continué le porte-parole, en faisant valoir une volonté de "transparence" de Bruxelles.
"Nous continuons à discuter avec le gouvernement français", a-t-il répété, indiquant que les responsables de la Commission seraient "disponibles pour n'importe quelle clarification demandée par les gouvernements des Etats membres". La nouvelle offre du commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, propose des baisses de 35 à 60% des tarifs douaniers européens sur les produits agricoles, soit une réduction moyenne de 46%. Sa précédente offre, qui pour Paris allait déjà trop loin dans les concessions sur l'accès au marché agricole européen, prévoyait des baisses allant seulement de 20 à 50%.
