Au total, huit enfants originaires du sud-ouest de la France ont déjà été soignés dans cet hôpital toulousain. "Trois d'entre eux, parmi lesquels un enfant dialysé, sont retournés chez eux", notamment à Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Mont-de-Marsan (Landes), a précisé le Dr Bouissou. Parmi les cinq enfants encore en soin, trois petites filles sont encore "en phase aiguë" et dialysées. L'une d'entre elles, originaire de Biscarosse (Landes) et âgée de 4 ans et 4 mois, souffre également de problèmes digestifs, a-t-on indiqué de même source. Le sixième enfant, âgé de 3 ans, en provenance de Mont-de-Marsan, devait être admis dans le même service pour y être traité par dialyse. "Les traitements ne sont pas très bien vécus par les enfants, qui sont dans une situation où ils se sentent agressés", a confié le Dr François Bouissou, pour qui il est "encore trop tôt" pour se prononcer sur d'éventuelles séquelles.
Selon le responsable du service dialyse et néphrologie, "l'incertitude demeure sur la récupération de la fonction rénale" des enfants. "Si nous n'avons pas d'informations précises actuellement, il est clair que dans 80% des cas, les enfants auront récupéré", a ajouté le Dr Frédéric Freiss, qui dirige l'équipe médicale de l'hôpital pour enfants de Purpan. Concernant les enfants rentrés à leur domicile, ils seront l'objet d'un suivi médical en liaison avec l'hôpital toulousain comprenant notamment une prise de sang hebdomadaire puis d'autres plus espacée dans le temps.
"L'épidémie semble en train de se calmer mais n'est pas définitivement terminée", a précisé le Dr Bouissou. Les steaks hachés surgelés de la marque Chantegril, qui ont provoqué au moins 18 intoxications graves, avaient été mis en vente dans 19 départements par le groupe de distribution Leclerc, qui a depuis repéré 95% des acheteurs de ces produits.
