Mme Lagarde aux USA pour persuader que la France n'est pas isolée à l'OMC

"Je suis venue présenter sans intermédiaire et sans prisme déformant la position de la France dans le cycle du développement et en particulier sur les questions agricoles qui ont été décrites ici ou là de manière parfois un peu éloignée de la réalité", a expliqué Mme Lagarde lundi à des journalistes au terme de sa première journée dans la capitale américaine. Elle y a notamment rencontré le secrétaire au Commerce Carlos Gutierrez, le secrétaire adjoint à l'Agriculture Chuck Connor, des parlementaires, des représentants de l'industrie, y compris du secteur pharmaceutique, ainsi que des ONG.

Sur les questions agricoles, point d'achoppement actuel des négociations dites du cycle de Doha entre les 148 Etats membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), "on a tendance à décrire l'Europe et la position française au sein de l'Europe comme étant celle d'un Etat accroché à son agriculture comme une mère à ses petits, sans du tout avoir en perspective la place que joue l'Europe dans le commerce agricole mondiale et la manière dont l'Europe est ouverte aux exportations des pays les moins développés", a souligné Mme Lagarde.

Et la ministre de réfuter l'idée d'une "France isolée" dans ces négociations. "On est 14 Etats membres à avoir rappelé très fermement au Commissaire Mandelson qu'il y a un mandat de négociations dans lequel il faut que la Commission fonctionne, trouve sa marge de manoeuvre sans aller au-delà du mandat confié par le conseil" européen, a-t-elle martelé. Selon Mme Lagarde, s'il n'y a pas de droit de veto de la France aujourd'hui, "à la fin du cycle (de négociations) il va falloir que tous les Etats membres individuellement disent oui je suis pour, c'est incontournable (...) il y aura un moment dans le jeu où il va falloir que les 25 (de l'UE) soient d'accord".

Si elle n'a peut-être pas convaincu ses interlocuteurs américains, elle a en tous cas "été entendue", selon elle. Elle a souligné leur avoir expliqué les efforts entrepris depuis plusieurs années par l'Europe, en particulier dans la politique agricole commune (PAC) et le découplage, décidé en 2003, des aides liées désormais plutôt aux revenus des agriculteurs qu'à la production. "C'est exactement le chemin que les Americains envisagent pour l'avenir", a-t-elle noté.

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