Les dirigeants "disent que la balle est maintenant dans le camp de l'Europe et ils demandent une attitude très active et flexible de la part des Européens lors de la conférence ministérielle" de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de Hong Kong, du 13 au 18 décembre, a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Ban Ki-moon, lors d'une conférence de presse. Le ministre faisait état des résultats de la première journée du sommet annuel du forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), qui tente de sauver de l'échec la réunion de l'OMC.
L'UE, déjà plusieurs fois interpellée à Pusan (sud) cette semaine au cours des réunions au niveau ministériel de l'Apec, a déjà répondu qu'elle avait fait sa dernière offre et qu'elle n' irait pas au-delà. La volonté de lancer aux membres de l'OMC un message "fort" a fait l'unanimité au sein de l'organisation, a assuré le ministre. Il n'a pas indiqué précisément ce qui était demandé à l'UE. "Ces questions seront probablement discutées en détail aux négociations à Hong Kong", a-t-il ajouté, évoquant plusieurs problèmes distincts "mêlés de façon très complexe".
Mais il a expliqué que les dirigeants de l'Apec jugeaient indispensables de tout faire pour qu'une issue positive soit encore possible afin de ne pas risquer d'enterrer le cycle de Doha, entamé dans la capitale du Qatar en 2001 et passablement bloqué depuis deux ans. "Les responsables de l'Apec se sont mis d'accord sur le fait que si nous ne réussissons pas dans les négociations (à Hong Kong), il faudra attendre un long moment avant d'avoir une autre occasion de progresser", a indiqué M. Ban. "Il y a une possibilité que nous perdions l'élan dans nos négociations si on ne fait rien à Hong Kong", a-t-il encore insisté.
