Quatre mois de prison ferme avaient été requis le 15 septembre contre Christian Roqueirol, un agriculteur de l'Aveyron, poursuivi pour violences volontaires sur un gendarme. Il nie les violences mais revendique la destruction pour laquelle il n'est pas poursuivi. L'avocat général Marc Robert avait requis contre trois autres prévenus poursuivis pour destruction en réunion, dont Gilles Lemaire, ancien secrétaire national des Verts, de la prison avec sursis, sans précision de durée, assortie d'un travail d'intérêt général. Il avait demandé à la cour de condamner les deux derniers prévenus, également poursuivis pour destruction en réunion, à une interdiction de fréquenter les autres prévenus et de se rendre sur des essais d'OGM.
Environ 400 personnes avaient participé à la destruction de la parcelle de maïs de Marsat (Puy-de-Dôme) le 14 août 2004. Après l'opération, 167 "faucheurs volontaires" s'étaient dénoncés et avaient souhaité comparaître volontairement aux côtés des six prévenus. Le tribunal correctionnel de Riom leur avait donné raison en décembre. Ce jugement avait été annulé en mai par la cour d'appel, qui avait décidé de juger elle-même les six prévenus.