M. Brown s'exprimait lors de la conférence Advancing Enterprise, qui réunit des économistes et des chefs d'entreprise, avant la réunion, vendredi soir et samedi matin à Londres, des ministres des Finances et banquiers centraux des principaux pays industrialisés. "Nous avons toujours été contre le protectionnisme et en faveur du libre échange", a rappelé le Chancelier de l'Echiquier, et "comme l'a récemment remarqué le secrétaire général de l'OMC Pascal Lamy, l'avenir du protectionnisme agricole est au coeur du problème". L'Organisation mondiale du commerce (OMC) se réunit du 13 au 15 décembre à Hong Kong.
M. Brown a annoncé la publication conjointe, vendredi, par son ministère et celui de l'Agriculture, d'un document décrivant une possible réforme de l'agriculture européenne, sans toutefois donner de "feuille de route", "ce qui doit être le sujet d'un débat interne en Europe et atteint par des voies soigneusement planifiées et selon un calendrier réalisable". "Comme nous pensons qu'à travers la réforme (de l'agriculture européenne, ndlr), il peut y avoir un progrès sur le commerce, nous continuons à présenter nos arguments en faveur d'un résultat ambitieux et équilibré à la réunion de Hong Kong", a lancé M. Brown. "Les pays auxquels on demande actuellement de faire un geste sur l'accès aux services pourraient se préparer à avancer s'il y avait une volonté de faire un pas sur l'agriculture", selon lui. "Et c'est de cela que nous devons discuter à l'échelon international dans les prochains jours", a-t-il dit. Ces propos pourraient mettre la France en posture embarrassante au G7, alors qu'elle a indiqué ne pas pouvoir aller plus loin que la situation actuelle en matière de subventions agricoles.
