"Cette chambre est un instrument indispensable pour la formation des agriculteurs et pour le passage de l'agriculture artisanale à celle du 21ème siècle", a déclaré M. Bussereau, qui a effectué un déplacement de deux jours à Mayotte. Le ministre a annoncé la signature avant fin décembre 2005 des décrets devant permettre la mise en place de cette chambre consulaire. M. Bussereau a débuté sa visite dans l'île samedi par le lycée agricole de Coconi (centre), annonçant, à cette occasion, la mise en place prochaine d'un baccalauréat professionnel agricole. Il a ensuite visité deux exploitations agricoles représentatives des deux branches du syndicalisme agricole à Mayotte: l'exploitation de production agricole de Dani Salim, premier secrétaire général de la confédération paysanne, et l'exploitation de production animale de Ahmed Boinahery, vice-président de la fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles de Mayotte (FDSEA).
Le ministre a également rencontré une délégation des jeunes agriculteurs de Mayotte, à qui il a annoncé certaines mesures nouvelles, comme la mise en place d'un "statut" des agriculteurs ainsi que des aides nouvelles, dans le cadre de la loi d'orientation agricole. Avant de quitter Mayotte dimanche, le ministre a visité la coopérative de pêche "COPEMAY". Il a préconisé, à cette occasion, une coopération entre Mayotte, La Réunion et l'Ile Maurice pour permettre à l'aquaculture mahoraise de trouver des débouchés et de valoriser ses productions. Mayotte compte 20.000 "exploitations" agricoles et une population familiale agricole de 100.000 personnes. Les terres agricoles représentent près de 55% de la superficie totale de l'île.
