"Je suis content de cette déclaration mais elle ne suffit pas", a-t-il indiqué à l'AFP. "Il (de Villepin, ndlr) progresse, il vient vers nous, mais je ne suis pas satisfait au sens où il n'en a pas assez fait, pas assez dit", a-t-il poursuivi. Lors des questions à l'Assemblée, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement français voulait obtenir un accord global sur les taux réduits de TVA "parce qu'il s'agit pour nous de créer des emplois et de défendre le pouvoir d'achat des Français".
M. de Villepin a précisé qu'il voulait créer avec la restauration "un véritable partenariat économique, avec des engagements concrets dans le domaine des prix, dans celui des emplois et des salaires". Il a aussi indiqué qu'il voulait déterminer un calendrier avec la profession "en prenant compte bien sûr de nos impératifs budgétaires". M. Daguin s'est déclaré prêt à déterminer ce calendrier. "M. de Villepin veut que la TVA réduite soit accordée à condition qu'il y ait des garanties données. Moi je veux bien, c'est donnant donnant", a souligné le président de l'UMIH, mais "je veux un calendrier qui permette à toute la profession de faire une saison 2006 dans de bonnes conditions", a-t-il précisé.
Peu de temps auparavant, l'UMIH, réunie en congrès à Toulouse, avait annulé ses ateliers et réunions de branches pour organiser une marche avec les restaurateurs en direction de la Préfecture de Toulouse afin d'y déposer une motion précisant que la France doit appliquer unilatéralement un taux de TVA à 5,5% dans la restauration. Faute d'être parvenus à un accord mardi sur les taux réduits de TVA, les 25 pays membres de l'UE ont décidé de renvoyer le dossier au sommet européen des chefs d'Etat et de gouvernement, les 15 et 16 décembre à Bruxelles.