"On vient de me signifier mon expulsion par le premier vol en direction de Paris. On m'empêche de manière très formelle de participer au sommet" de l'OMC, a dit le militant, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, sur France Inter. M. Bové est intervenu en direct par téléphone sur la radio française au moment où le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, était interviewé par le journaliste Stéphane Paoli. Il a indiqué qu'il se trouvait au centre de rétention de l'aéroport de Hong Kong et qu'il n'y avait "aucune motivation" à cette décision. "La seule motivation c'est que j'étais persona non grata, les autorités de Hong Kong ne voulaient pas me laisser entrer sur le territoire", a-t-il dit, ajoutant qu'il trouvait "tout à fait regrettable cette situation" et que "les autorités de Hong Kong empêchent qu'il puisse y avoir un véritable débat, un débat contradictoire" à l'OMC.
Interpellé sur cette situation, Pascal Lamy a indiqué que "de (son) point de vue, il n'y avait pas de raison particulière pour que José Bové ne rejoigne pas ses camarades et amis d'autres organisations non gouvernementales". "Ne prenez pas le premier vol, il n'est pas impossible que nous puissions arranger cela d'ici là", lui a-t-il dit. "Du point de vue de l'OMC nous souhaitons le dialogue avec les organisations non gouvernementales", a-t-il insisté.
