"Nous avons proposé 2013 et à la fin, un pays a déplacé le curseur. Ils ont demandé une anticipation en 2010. Nous avons indiqué que nous ferions un certain montant par anticipation, mais ils ont répondu qu'il devait être substantiel", a indiqué Michael Mann, porte-parole de la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel. M. Mann n'a pas voulu confirmer officiellement que cette exigence émanait de Celso Amorim, ministre brésilien des Affaires étrangères.
"C'est un pays où l'on parle portugais mais ce n'est pas le Portugal", a toutefois indiqué une source européenne. "Il y avait un large consensus dans la +chambre verte+, a expliqué M. Mann, en se référant au terme utilisé à l'OMC pour la négociation informelle qui a duré toute la nuit de samedi à dimanche entre une trentaine de ministres représentatifs des principaux pays et groupements. "Il n'y a qu'un seul pays qui s'est opposé à la date de 2013", a-t-il précisé.
Le directeur général de l'OMC Pascal Lamy et le président de la conférence, le ministre du Commerce de Hong Kong John Tsang, doivent présenter aux délégations à l'heure du déjeuner un ultime projet de déclaration ministérielle pour une réunion qui s'achève dimanche soir. Le conseil des ministres européens doit se réunir dans la matinée pour entendre un rapport du commissaire européen au Commerce Peter Mandelson. "Eliminer les subventions en 2010 nous placerait en dehors du mandat mais en faire une certaine partie par anticipation serait dans les limites du mandat" de négociation établi par les 25, a indiqué Michael Mann à l'AFP.
