"Quel que soit leur pays d'origine ou leur situation, tous les paysans du monde vont être perdants. Les plus pauvres ou les plus faibles étant les plus spoliés", a affirmé le Modef dans un communiqué signé par son secrétaire national, Jean Chey. "Les conséquences de l'accord du 18 décembre sont la preuve irréfutable que l'OMC n'est pas là pour assurer le développement des pays et des peuples mais au contraire pour les soumettre aux lois du marché pour le plus grand bénéfice des financiers". Pour le Modef, "les paysans des pays pauvres, principalement africains, ont obtenu une aumône en matière de limitation de réduction des aides à l'export de coton qui ne règle en rien leurs problèmes".
Seuls les paysans des "très gros" pays en développement, "Brésil en particulier, gagnent une réduction des droits de douane et une hausse des quotas de marchandises à exporter", a estimé le Modef qui ne voit "rien pour les petits". Quant aux paysans de l'UE, ils "verront les restitutions supprimées en 2013 et certainement les prix et revenus baisser une fois de plus". Parmi les "solutions" pour assurer un développement plus profitable au plus grand nombre, le Modef a proposé de "retirer l'agriculture et l'alimentation de l'OMC pour confier l'organisation et la maîtrise des échanges agricoles à la FAO" (l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture).
