"Les olives analysées présentent un taux de 0,433 nanogramme de dioxine par kilo de graisse végétale. Nous sommes à peine en dessous du maximum toléré par les normes européennes établi à 0,50 nanogramme et au-dessus du seuil d'intervention fixé à 0,40 nanogramme par l'agence française de sécurité sanitaire", a indiqué jeudi à l'AFP Arlette Gavache, présidente du comité de défense des intérêts de l'Abadie. Sur la colline de l'Abadie, au nord de Nice, l'association a cueilli en octobre, en trois endroits différents, des olives qu'elle a faites analyser par un laboratoire spécialisé de la région de Rouen. "Cela fait plusieurs années que nous réclamons des prélèvements pour mesurer l'impact sur le milieu naturel des rejets de l'usine d'incinération du quartier de l'Ariane à Nice. Aucun résultat ne nous a jamais été communiqué, nous avons donc choisi un laboratoire agréé par le gouvernement et financé les analyses pour un montant d'un peu plus de 400 euros", a précisé Mme Gavache.
Sans "dramatiser ces résultats", le comité réclame d'autres analyses pour recouper et compléter l'information. "En terme de santé publique, l'interprétation de ces analyses est très différente", déplore Marc Lafaurie, adjoint à l'environnement à la mairie de Nice joint par l'AFP. "Il faudrait manger 12 kilos d'olives par semaine durant toute sa vie pour courir un risque", a-t-il ajouté. M. Lafaurie a rappelé que l'usine d'incinération vient de bénéficier d'un investissement de mise aux normes d'un montant de 30 millions d'euros et critique un "catastrophisme scandaleux". "Ces dioxines mettent des années à disparaître, on ne connaît pas l'impact à long terme", souligne Mme Gavache signalant que le commentaire du laboratoire va dans le même sens. Une réunion de la commission de surveillance de l'usine d'incinération a été convoquée le 5 janvier.
