Les présidents d'Amérique latine rejettent la taxe européenne

Les présidents "rejettent la proposition de l'Union européenne d'appliquer une taxe unique de 230 euros par tonne sur les bananes importées d'Amérique latine et demandent instamment à l'Union européenne de trouver une solution mutuellement négociée qui garantisse au moins le niveau actuel des parts de marché de notre fruit en Europe", selon la déclaration finale du sommet dans la capitale hondurienne.

Les présidents ont aussi convenu d'accepter la médiation du président de la région espagnole d'Andalousie, Manuel Chávez, en visite au Honduras, qui a proposé de transmettre au gouvernement espagnol et aux autres instances de l'Union européenne la préoccupation des gouvernements latino-américains sur le sujet.

Lors d'un sommet la semaine dernière en Equateur, premier exportateur mondial de bananes, les présidents de cinq pays de la région avaient déjà invité l'Union européenne à "négocier immédiatement pour trouver une solution qui convienne à tous". Ils avaient estimé que le projet européen "violerait les obligations de l'Union européenne devant l'OMC".

La Commission européenne a notifié à l'OMC son intention d'imposer un tarif douanier de 230 euros par tonne de bananes pour remplacer au 1er janvier 2006 le système des quotas. Cette notification ouvre un délai de 60 jours durant lequel les pays membres de l'OMC peuvent demander l'arbitrage de l'organisation.

"Nous pensons bien entendu qu'il convient de demander l'arbitrage de l'OMC", avait déclaré à l'AFP l'ambassadrice de Colombie à Genève, Claudia Uribe. "Nous sommes en désaccord avec la proposition de l'Union européenne. Elle est inacceptable et discriminatoire", avait-elle dit.

Le tarif de 230 euros doit se substituer au tarif de 680 euros appliqué aux importations hors quotas (contre 75 euros/tonne pour les importations sous quotas). Il revient à un triplement du droit de douane pour l'Amérique latine, qui n'a aucune chance de maintenir sa part de marché, contrairement aux engagements de l'Union européenne, estiment ces pays.

Il est en revanche jugé trop bas par les producteurs communautaires et aussi par ceux des pays ACP (Asie, Caraïbes, Pacifique) qui bénéficient d'un accès privilégié au marché de l'Union européenne dans le système actuel.


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