M. Chirac "a appelé le Premier ministre de Turquie pour lui faire part de la solidarité de la France dans l'épreuve à laquelle la Turquie est confrontée avec l'épidémie de grippe aviaire et pour saluer la vigueur de la réponse turque", a dit le porte-parole Jérôme Bonnafont. La Turquie était vendredi sous pression renforcée dans sa lutte pour endiguer la grippe aviaire après un nouveau décès suspect et l'annonce par des chercheurs britanniques que le virus mortel H5N1 y a muté sous une forme semblant faciliter sa transmission de l'oiseau à l'homme. Trois personnes sont déjà mortes après avoir été exposées au virus H5N1 dans ce pays, le seul hors d'Extrême-Orient à avoir eu à déplorer des victimes humaines.
Le chef de l'Etat a dit à M. Erdogan que "la France était prête à soutenir toutes les initiatives des organisations internationales - OMS, FAO, Organisation internationale des épizooties -, ainsi que celles de l'Union européenne pour aider la Turquie à juguler cette épidémie", a rapporté le porte-parole. M. Chirac "a également proposé l'assistance de la France à titre bilatéral face à une menace qui exige la mobilisation de tous", a-t-il ajouté. Le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé vendredi l'organisation en France, en février et en mars, d'exercices de simulation "grandeur nature" et l'extension du confinement des élevages de volailles à 58 départements.
