Le terroir, sur les communes de Tautavel, Estagel et Vingrau dispose actuellement de l'appellation "Côtes du Roussillon village Tautavel", trop complexe pour le marché moderne du vin selon les pères du projet. Les 531 membres des quatre coopératives et M. Bertrand portent quelque 85% de la production totale de cette appellation. Ils comptent demander à l'institut national des appellations d'origine (INAO) la dénomination Tautavel, pour en faire une marque, déclinée en plusieurs qualités (Premium, super-premium, "domaines et châteaux" et "Ikon") de 4,50 euros à 25 euros la bouteille. Les promoteurs prévoient des étiquettes construites autour d'un "T" oblique pour la grande distribution, et un étiquetage plus classique pour le circuit traditionnel (restauration, cavistes) autour d'une icône préhistorique rappelant symboliquement l'Homme de Tautavel, un homo erectus remontant à 450.000 ans et découvert dans ce village de 850 habitants.
Ces vins issus de cépages carignan, syrah, grenache qui sont colorés, puissants et très fruités (cerises mûres, cassis), sont selon eux très adaptés aux tendances actuelles des marchés internationaux. Le cahier des charges adopté par ces producteurs met l'accent sur "l'excellence" du produit. Gérard Bertrand a précisé que des structures de conseil et de formation étaient mises en place pour appliquer les valeurs du projet: "raisin de qualité pour un grand vin, rendements maîtrisés, parfaite maturité, travail traditionnel du vin et art de l'assemblage, élevage qui respecte l'équilibre". Ces principes, selon le vigneron-négociant, lui ont déjà permis de placer ses Corbières-Boutenac, Minervois-La Livinière, vins de Pays d'Oc et Coteaux du Languedoc-La Clape sur les marchés de 46 pays.
