Tous les jours, à l'heure de la récréation, les enfants ont le choix entre deux fruits le matin et deux autres l'après-midi: "fruits de saison et aussi fruits exotiques pour faire découvrir des goûts différents", explique Daniel Guibal, maire de Le Bosc, une commune de 750 habitants située à 50 km de Montpellier. "Maintenant les enfants se jettent littéralement sur les fruits", raconte M. Guibal, qui a lancé cette action en 2002. Elle coûte 100 euros par an et par enfant à la commune. "Pour les 116 enfants, cela représente 10.000 euros. C'est le prix d'un seul feu d'artifice et c'est une bien meilleure utilisation de l'argent public pour un bienfait quotidien", se félicite-t-il. "Dès l'âge de 3 ans et jusqu'à 10 ans, les habitudes alimentaires sont acquises et conservées ensuite", explique le maire dont l'objectif est de créer "les bonnes habitudes à l'école" en prévention des cancers et de l'obésité qui gagne la population chaque année (25% des enfants en surpoids). "Pour que manger des fruits soit un plaisir et pas une contrainte, il y a façon de faire", insiste-t-il.
Une employée communale a été promue "ambassadrice des fruits" et c'est elle qui choisit les fruits et les apporte dans une corbeille aux enfants. Venu à Paris pour participer au lancement de la "semaine de la fraich'attitude" en mai, le maire a annoncé ses nouvelles ambitions. Il fait construire un nouveau groupe scolaire avec en son centre "une oasis", un lieu de dégustation des fruits cotoyant un verger et un potager où les enfants pourront apprendre à cultiver les fruits et légumes avant de les manger.
