Chômage partiel annoncé dans 11 sites du groupe Doux

Ce chômage partiel, annoncé lors d'un comité central d'entreprise (CCE) au siège de Doux à Châteaulin (Finistère, ouest), devrait concerner 11 des 15 principaux établissements du groupe, a indiqué la direction à l'AFP. 500 à 600 postes de travail, soit de 10 à 15% des effectifs en France, devraient être concernés par ces mesures qui seront appliquées "par roulement" pour minimiser l'impact sur les salariés, a expliqué Cyrille Arcamone, directeur de la communication du groupe.

Les modalités de mise en oeuvre du chômage partiel seront définies pour chaque établissement en fonction de sa spécialité et de l'évolution des marchés, a-t-on précisé de source syndicale. "Il est difficile de dire aujourd'hui combien de personnes seront concernées. Tout dépend de l'avenir immédiat, de l'évolution des ventes", a indiqué à l'AFP Christiane Le Gouesbe, représentante CFDT, syndicat majoritaire qui a voté contre la mesure. "Les heures de chômage partiel sont indemnisées à hauteur de 4,42 euros. Il faut donc que des aides soient prévues pour les salariés que l'on a tendance à oublier", a-t-elle ajouté. "S'il n'y a pas d'aide au niveau de la filière avicole qui a perdu quelque 150 millions d'euros depuis le début de la crise, il y aura des conséquences graves dans les 3 mois qui viennent", a avertit la déléguée CFDT.

La CGT, qui a également voté contre le chômage partiel lors du CCE, a réclamé elle aussi des aides publiques pour une filière dont "les emplois sont menacés y compris chez les aviculteurs". Même demande à la direction du groupe: les pouvoirs publics "doivent faire ce qu'ils avaient promis sans attendre que les entreprises soient acculées économiquement. Il y a une vraie urgence", a souligné M. Arcamone en regrettant que l'enveloppe de 52 millions d'euros d'aide annoncée par le Premier ministre Dominique de Villepin pour aider la filière avicole n'ait pas encore été débloquée. Comme ses concurrents, Doux a vu ses ventes chuter de 25 à 30% au cours des derniers jours, après avoir perdu environ 15 à 20% depuis octobre 2005, selon les estimations de la direction.

Le groupe volailler --14.000 salariés à travers le monde et près de 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires-- doit également faire face à la fermeture des marchés de 43 pays, qui représentaient la moitié de ses exportations de volailles congelées, a expliqué M. Arcamone Deux autres grands groupes volaillers français, LDC basé en Sarthe (8.000 salariés et près de 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires) et Gastronome (4.000 emplois et 780 millions d'euros de chiffre d'affaires) ont annoncé vendredi avoir supprimé respectivement 800 et 600 emplois au cours des dernières semaines pour faire face à la crise liée à la grippe aviaire. Pour l'instant, il ne s'agit que de CDD ou d'emplois intérimaires, mais LDC n'a pas caché que la poursuite de la crise au-delà de la fin mars entraînerait des mesures plus drastiques, comme le recours à du chômage partiel.

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