"J'effectue cette visite officielle à l'invitation du président de la République française Jacques Chirac", a déclaré dimanche à l'AFP M. Ramgoolam. Ce dernier doit s'entretenir mercredi avec M. Chirac. Jeudi, il sera reçu par le Premier ministre français Dominique de Villepin. Des réunions de travail sont prévues jeudi avec plusieurs ministres français et avec les dirigeants du Medef (Mouvement des entreprises de France, patronat français).
M. Ramgoolam sera accompagné des ministres mauriciens des Finances, Rama Sithanen, et des Affaires étrangères, Madan Dulloo, et d'une délégation d'hommes d'affaires. "Maurice et la France entretiennent des relations privilégiées", a estimé M. Ramgoolam. "La France est le seul pays européen à avoir fait tout ce qui était possible pour aider Maurice concernant le dossier sucre au niveau de l'Union européenne (UE)", a affirmé le Premier ministre mauricien.
L'île Maurice exporte 550.000 tonnes de sucre vers l'UE annuellement. C'est le plus gros exportateur sucrier vers cette zone aux termes du protocole sucre qui lie les pays de la zone Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP) à l'UE. Selon les autorités mauriciennes, Maurice "est le plus grand perdant des pays ACP" de la réforme du régime sucrier communautaire adoptée en novembre 2005 par les 25 Etats membres de l'UE, et qui prévoit une baisse de prix de 36%. Cette réforme prévoit également une clause de sauvegarde pour limiter à 25% par an la hausse des importations de sucre des pays les moins avancés (PMA). Si ce seuil est dépassé, la Commission européenne pourra bloquer immédiatement les importations.
L'île Maurice recherche actuellement des mesures d'accompagnement pour financer la restructuration de son industrie sucrière et la transition de son économie vers d'autres secteurs économiques.