Libéré, il dénonce les conditions de son arrestation

José Bové a été accueilli à sa sortie de la gendarmerie de Lunel par une cinquantaine de sympathisants. "Les conditions de mon arrestation, la façon musclée dont cela s'est passé, le transfert à Lunel à 180 km/h et puis ma libération sans charges ni poursuite, tout cela est invraisemblable et surréaliste", a-t-il déclaré à sa sortie. Selon José Bové "les pouvoirs publics ont perdu leur sang-froid, en procédant à cette arrestation musclée après une action non violente. On se demande comment la démocratie fonctionne dans ce pays".

L'ex-leader syndical paysan avait été interpellé après une manifestation d'une centaine de militants de la Confédération paysanne, de Faucheurs volontaires et de Greenpeace sur un site du semencier Monsanto. En début d'après-midi, une centaine de personnes avait pris d'assaut le site Monsanto proche de Carcassonne, en forçant les grilles ou en escaladant les grillages entourant les hangars. M. Bové ainsi qu'une cinquantaine de militants écologistes avaient alors procédé à un rassemblement assis dans la cour principale avant d'être délogés par les gendarmes, pendant que cinq militants avaient grimpé sur le toit du hangar pour y déployer une banderole "Du champ à l'assiette, pas d'OGM !".

A la suite de l'arrestation de M. Bové, des incidents s'étaient produits jeudi soir devant la gendarmerie de Lunel où des militants de la Confédération paysanne s'étaient rassemblés pour soutenir José Bové et Francis Roux, l'un de ses camarades également arrêté. La gendarmerie de Lunel n'a donné aucune indication sur les conditions et les raisons de la libération de l'activiste anti-OGM. "Si le parquet a décidé de le libérer sans poursuite ce soir et sans rendez-vous judiciaire, il peut très bien décider éventuellement de le poursuivre ultérieurement, et de fixer une audience au vu des élements du dossier", a déclaré à l'AFP l'avocate de Jose Bové, Me Marie-Christine Etelin.

A la suite de son arrestation, l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne devait être entendu par la section de recherches régionale de la gendarmerie dans le cadre de l'enquête sur l'action qu'il venait de commettre à Trèbes sur le site de production de semences, a indiqué à l'AFP son avocate, Me Marie-Christine Etelin. Les gendarmes "nous ont posé des questions, et à chaque question j'ai répondu que je n'avais rien à déclarer", a simplement commenté José Bové.

Partager
Inscription à notre newsletter

NEWSLETTERS

Newsletters

Soyez informé de toute l'actualité de votre secteur en vous inscrivant gratuitement à nos newsletters

MATÉRIELS D'OCCASIONS

Terre-net Occasions

Plusieurs milliers d'annonces de matériels agricoles d'occasion

OFFRES D'EMPLOIS

Jobagri

Trouvez un emploi, recrutez, formez vous : retrouvez toutes les offres de la filière agricole