La récolte de 2006 s'annonce "à pleine capacité" dans tous les pays producteurs, a indiqué pour l'AFP Eric Hostalnou, représentant de la Chambre d'Agriculture du Languedoc-Roussillon, "ce qui risque de poser quelques problèmes de concurrence accrue, alors que la consommation connaît une stagnation structurelle". "Les habitudes alimentaires ont changé au détriment des fruits et légumes frais", a-t-il expliqué. "Peut-être pour un problème de prix, mais aussi parce que les choix de consommation portent plus vers les produits électroniques que vers l'alimentation, notamment chez les jeunes". "Si des efforts seront nécessaires au niveau des prix pour ne pas effrayer les clients, de nouvelles formes de présentation sont encore à trouver" (fruits épluchés pré-tranchés, salades sous vide...) pour redynamiser la filière, a-t-il estimé.
Europêch permet, selon lui, une concertation des différents pays et zones de production pour tenter d'anticiper les mouvements du marché et ne pas créer d'engorgements d'offre excessifs, qui font chuter les cours en deçà des coûts de production. "Les produits français, de proximité, ont une carte à jouer sur la qualité, la traçabilité et la présentation, même si les prix sont supérieurs de 10 à 20 centimes d'euro à ceux de la concurrence, notamment espagnole. La France se situe au 4e rang des producteurs de pêches et nectarines, derrière l'Italie, l'Espagne et la Grèce. Le département des Pyrénées-Orientales représente à lui seul 100.000 t ou 25% de la production nationale de pêches-nectarines, et 12.000 t ou 10% de celle d'abricots.
