Une douzaine d'agriculteurs ont passé la nuit dans les locaux de la Safer et ont indiqué qu'ils envisagaient d'y passer une seconde nuit afin d'obtenir satisfaction. Les occupants, membres de la Coordination rurale, estiment que la Safer devrait vendre les terres disponibles en priorité aux agriculteurs nouvellement installés (depuis moins d'un an), comme l'indique son cahier des charges.
Le litige porte sur la vente de 20 hectares de terres situées en "estive" (paturage en été) sur l'Aubrac, à un exploitant déjà installé depuis trois ans, situées en outre à 50 km de son exploitation, alors que selon eux, trois jeunes exploitants attendent de racheter des parcelles. De nouvelles discussions sont prévues ce jour entre les agriculteurs et le président de la Chambre d'agriculture, André Mirman, le président de la Safer de Lozère, Anselme Rousset ainsi que son directeur, Michel Kopp, retenu lundi pendant quelques heures par les manifestants.
Le directeur régional de la Safer, Jean-Philippe Tronche, a indiqué lundi que cet organisme ne reviendrait pas sur sa décision, l'impératif de proximité avec l'exploitation de l'acquéreur n'étant pas une nécessité.
