La forte volatilité connue sur ces marchés doit alerter les producteurs français sur la nécessité de bien maîtriser les techniques liés à la commercialisation de leurs produits dans un contexte où Bruxelles semble vouloir se désengager du soutien des marchés.
L'euro rejoint des niveaux élevés proche de 1,30 $ et la perspective d'un arrêt de la hausse des taux américains ne fait que renforcer l'hypothèse d'un euro fort à moyen terme.
Les cours du pétrole repassent en dessous de 70 $/bl, la tension au Moyen-Orient étant descendue d'un cran la semaine dernière.
Blé tendre
A Chicago, c'est l'euphorie qui prédominait en fin de semaine avec le rapport USDA qui confirmait les craintes de pertes de récolte et la baisse significative des stocks tant au niveau mondial qu'aux Etats-Unis.
En Europe, la situation est également plus tendue qu'il y a quelques mois mais on est loin de l'envolée des cours américains.
Les stocks européens sont confortables et l'euro fort risque de nous faire perdre des débouchés à l'exportation.
Il faut tout de même noter l'effort de Bruxelles en terme de restitutions mais les volumes concernés sont encore faibles.
Orges
Le marché de l'orge reste à l'écart des autres céréales et ce ne sont pas les volumes de restitutions accordées jeudi qui changeront cet état de fait.
Maïs
A Chicago, les cours du maïs ont profité d'une révision significative des stocks à la baisse conjuguée à une perspective d'augmentation de la demande pour la fabrication d'éthanol.
En Europe, les cours profitent de l'embellie sur le blé et la révision des stocks à la baisse est un élément positif à moyen terme.
Colza
Les cours des graines ont fortement progressé sur la prise de conscience des opérateurs que la demande sur la prochaine campagne va fortement augmenter avec l'ouverture de nouvelles unités de transformation.
C'est effectivement le marché intérieur qui devra absorber les graines car l'exportation sera difficile voire impossible avec un euro au niveau actuel.
Protéagineux
La tendance baissière sur le marché du tourteau de soja ne fait qu'accentuer les difficultés de ces marchés.
Par ailleurs, les débouchés spécifiques tels que la féverole alimentaire ou le pois jaune sont pénalisés par l'euro fort.
