Attention aux variétés tardives au nord de la Seine

Comment estimer le risque de contamination ?

  • La source d’inoculum

La source d’inoculum primaire de la fusariose des épis provient des résidus de cultures. Le précédent le plus favorable à cette source d’inoculum étant le maïs. Les périthèces se développent sur ceux-ci et sont aptes à disséminer les ascospores juste avant l’épiaison sur les feuilles. L’expression de la maladie sur l’épi sera liée à de nombreux facteurs climatiques.

  • Expression de la maladie

Les épis de blé sont très sensibles aux contaminations entre le stade mi-épiaison et le stade fin floraison. Durant cette période, les ascospores peuvent contaminer les épis si pendant deux jours consécutifs la température est supérieure à 17 °, qu’il pleut plus de 2mm par jour et avec une humidité saturante d’au moins 16 heures (HR % > 80). La pluie sera nécessaire afin que par son action mécanique il y ait éclaboussure et projection sur les épis. Deux à trois semaines après la contamination, les symptômes deviennent visibles.

  • Estimation de la phase de contamination

Afin de faciliter ma prise de décision pour effectuer ou non un traitement, j’ai réalisé un modèle afin de prévoir les phases de contamination ainsi que le type de souche de fusariose pour optimiser le choix de la matière active.

Pour cette année, le risque de fusariose roseum a de grandes chances d’être plus important que celui de fusariose nivale. En effet, michrodocium nivale préfère la température inférieure à 18°. En moyenne, on peut établir que les années à tendance orageuse privilégient Fusarium roseum (chaleur et humidité) et que les années à tendance dépressionnaire d’ouest privilégient Michrodochium nivale (succession de plusieurs jours de pluies avec température fraîche).


Modélisation de tendance de souches : Poste météo Digny


Il est possible, sans modèle, de déterminer le risque fusariose durant la période sensible du blé. Il faut savoir que la variable climatique la plus importante pour permettre la contamination est la durée d’humectation, quand l’inoculum est présent. Pour cela, on peut considérer que la végétation est sèche quand l’hygromètre est en dessous de 80 %. En cumulant le temps où l’hygromètre est au dessus de cette valeur, il est donc facile d’extrapoler le risque de contamination. Si l’on a plus de deux jours consécutifs à plus de 16 heures par jour pendant la phase sensible, le risque peut être considéré comme fort à très élevé et si l’on a qu’une seule journée, le risque sera moyen. La période sensible peut être assimilée une phase allant du premier jour de la floraison à 160 ° cumulés base 0 après le début de la floraison.

  • Reconnaissance de la maladie

En règle générale, chaque souche de fusariose a la particularité d’avoir une expression de la maladie différente sur l’épi. La fusariose roseum a plus tendance à échauder une partie totale supérieure de l’épi, car le flux de sève se trouve coupé. Pour la fusariose nivale, ce sont les glumes qui se trouvent attaquées et on peut observer une tache ovale à bord brun et au centre clair.


Taches ovales sur les glumes (Michrodochium nivale) (© Arvalis Institut du végétal)


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